Longue soirée d’anniversaire arrosée hier… Enfin je crois… Je me lève avec une envie de nourriture réconfortante et l’heure du petit déjeuner est passée.

Je commence par me faire un bon sencha puis j‘ouvre le frigo : j’ai un reste de riz japonais, bien fermé dans un jolie boite japonaise émaillée, des œufs, quelques pickles (j’essaie d’en avoir tout le temps, j’en fais le weekend en bocaux pour la semaine).
Mes « comfort foods » sont souvent des mets d’ailleurs, et j’aime aussi manger dans des bols (mon lave vaisselle est toujours plein à craquer à haut et vide en bas). Ce sera donc un œuf mollet sur du riz (un peu comme un donburi, un bol savoureux à la japonaise), et une soupe miso bien sûr! 

Un détail en passant, se cuisiner des choses bonnes (au goût et pour soi) n’est pas lié au temps. Il faut certes avoir une mise de départ (un placard et un frigo avec à l’intérieur ce que vous aimez et qui vous permettra de faire des plats qui vous réjouissent) et peut-être aussi avoir le réflexe de garder les restes, de ne rien jeter, car on fait souvent un bon petit plat avec un bol de ci ou de ça que certains jetteraient en fin de repas ou de retour dans cuisine : « On ne va pas garder ça? Il en reste à peine… – Si! » 🙂

Et on va en faire ça (sans recette) :

Le résultat final – réalisé en 15 minutes. Promis.

Un œuf mollet au nori sur du riz, comme un donburi

Ingrédients

Un reste de riz (de quoi faire un bol par convive)

• 1 œuf par personne
• Sauce de soja (bonne)
• Nori en poudre (c’est l’algue des sushis, on la trouve en épicerie bio ou magasin asiatique en poudre, dans une présentation proche de celle su sel) ; j’aurais tout aussi bien pu mettre du wakame séché en poudre (l’algue de la soupe miso) ou tout simplement quelques graines de sésame… A vous de trouver l’ingrédient final dans votre placard.

Préparation

Sortez les œufs du frigo à l’avance et sinon mettez les dans un bol d’eau tiède quelques minutes (ça évitera qu’ils ne craquent à la cuisson). Faites bouillir dans une casserole assez d’eau pour couvrir tous les œufs.

A ébullition jetez une pincée de sel et mettez les œufs. Laissez-les cuire 5 minutes. Coupez le feu au bout des 5 minutes et passez vite les œufs sous l’eau froide pour arrêter la cuisson. (Les œufs durs c’est très bon, mais pas pour cette recette).

Pendant cette opération, réchauffez le riz. Moi je le réchauffe au micro-onde, couvert, 1’30 min à pleine puissance. Le riz doit être fumant.

Placez le riz dans le (les) bol (s), déposez 1 œuf dessus et saupoudrez-le de nori (ou autre selon votre choix). Arrosez le riz autour de l’œuf d’un peu de sauce de soja (même si c’est interdit au Japon, on n’a pas peur!) Voici à quoi cela ressemble avant de fendre l’œuf, pour que le jaune se mêle au riz et à la sauce de soja. Une combinaison merveilleuse…

C’est prêt.

Et dégustez, avec la soupe miso, des pickles (même 1 ou 2 cornichons feront l’affaire). Moi j’avais même une umeboshi qui trainait, ces prunes japonaises salées-acides (qui sont en fait des abricots). Je vous le dis car on l’aperçoit sur la photo (en bas). Et ce n’est pas indispensable. Mais si vous voulez goûter, vous en trouverez en magasins asiatiques et bio. A goûter avant d’acheter 10 bocaux, c’est un peu particulier.

Bon appétit.

Bien sûr, on peut déguster ce plat même si on n’a pas la gueule de bois…

Chaque bol de soupe miso est un paysage à contempler. toujours différent.

On n’est pas là pour parler bouquins, mais en passant, il y a des pages merveilleuses sur la soupe miso dans l’Eloge de l’ombre de Jun’ichirō Tanizaki (ed. Verdier), un livre superbe qui m’a appris à regarder le noir.