Je viens de cuisiner pour la première fois des coings en version salée et je suis conquis ! Cela faisait longtemps que je voulais tester. J’avais juste essayé une fois d’en faire dorer à la poêle et je les avais servis en accompagnement, mais là il s’agit d’un plat en sauce, un curry précisément.
J’ai trouvé cette recette sur le blog Un peu gay dans les coings consacré à la cuisine du monde, végé ou non, et à l’amour des coings. Je pensais d’ailleurs que c’était une adaptation pour utiliser le fameux fruit mais pas du tout ! Après quelques recherches, j’ai compris que le plat d’origine, appelé Bom Chount, est un plat de fête de la région du Cachemire que l’on cuisine avec des pommes (ou des coings) et souvent des aubergines ! Autant vous dire que dès que la saison des aubergines reviendra, je testerai.
Il s’agit donc d’un curry très parfumé dont la magie repose sur l’alliance du sucre du fruit (l’aubergine, techniquement, est aussi un fruit) et de l’acidité du tamarin.
Le tamarin est lui aussi un fruit, originaire d’Afrique et très présent en Amérique latine aussi bien qu’en Asie du Sud-Est ou en Inde. Les tamariniers sont de grands arbres qui ornent parfois des rue en Asie ou au Brésil, un peu comme les marronniers chez nous ; on voit les fruits au sol lorsqu’ils sont mûrs. Ils se présentent sous forme de gousse, un peu comme un haricot ; à l’intérieur, la chair, à maturité est une pulpe marron foncé dont la consistance rappelle les dates. Le parfum du tamarin est très agréable mais il est très acide.
On l’utilise, dans la cuisine Indienne ou Vietnamienne (c’est comme ça que je l’ai découvert) sous forme de pâte que l’on dissout dans de l’eau chaude et que l’on filtre. On le trouve assez facilement dans les magasins asiatiques ou en ligne.
Une fois que l’on a le tamarin (et les coings) ce curry est simple et assez rapide à réaliser. Il ne demande que peu d’épices : cardamome, cannelle, gingembre en poudre, curcuma et du piment doux (du Cachemire si possible mais je n’en avais pas et j’ai utilisé un piment doux “classique”).
J’ai déjà fait cette recette plusieurs fois car je l’adore et que c’est la pleine saison des coings. Une fois, un peu juste en coings, j’ai ajouté des carottes et c’était bien bon aussi.
Je vous raconte ?
Curry cachemiri de coings (bom chount)
Ingrédients, pour 2 personnes
- 2 ou 3 coings de taille moyenne
- 1 oignon
- 1 bâton de cannelle
- 3 ou 4 cardamomes
- 1 c à café de gingembre en poudre
- 1 belle pincée de curcuma (1/2 c à café environ)
- 1 c à soupe de pâte de tamarin
- 1 c à café bombée de piment du Cachemire (ou de piment doux)
- Nigelle (ou sésame noir, à défaut) pour la touche finale
- Sel
- Huile
Préparation
Pelez les coings, rapidement car il noircissent vite puis coupez-les en quatre et retirez le cœur dur.
Chauffez un peu d’huile dans une poêle et faites revenir les coings quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Coupez alors le feu et réservez.
Pendant ce temps, faites dissoudre le tamarin dans un bol avec 100 ml d’eau chaude. Dosez les épices.
Ciselez finement l’oignon et faites-le revenir dans une cocotte avec un peu d’huile. Quand il est doré, ajoutez les épices et mélangez.
Filtrez le tamarin et versez l’eau dans la cocotte et ajoutez 1/2 l d’eau environ. Portez à ébullition et laissez réduite à petits bouillons pendant une dizaine de minutes.
Ajoutez alors les coings, salez et laissez cuire à petits bouillons jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Couvrez pendant la cuisson et découvrez à la fin si vous souhaitez un curry un peu moins liquide.
Servez bien chaud parsemé de graines de nigelle ou de sésame noir (dans mon cas). Servez avec un bon riz blanc ou un riz épicé avec des amandes et de la carotte.
Bon appétit !



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Bonjour Alexandre,
Que des plats très colorés et avec, le plaisir de bientôt les cuire à notre tour.
Il est vrai que le tamarin est acide, mais quel bonheur d’attraper et casser la gousse, de sucer les noyaux et de s’en mettre plein les doigts. Et essayer de cracher le noyau le plus loin possible et se lécher les doigts. Et il n’y a pas d’âge pour ça.
Merci d’éclairer cette période si grise.
Marie Claire
Merci Marie-Claire ! Je suis content que la recette books plaise et que le blog puisse apporter un peu de légèreté en ce moment…
Heureux et fier de t’avoir inspiré une première préparation salée aux coings. La version coings-aubergines me tentait bien aussi, mais j’étais un peu tard dans la saison pour les aubergines. Ca sera pour l’an prochain 😉
Bravo et à bientôt, pour des découvertes sur ton blog ou sur le mien!
Merci Sylvain ! Oui, tu as vu que j’adore les aubergines. L’an prochain aussi. 😊 Merci à toi. A bientôt !
Bonjour Alexandre,
On est raccord ! J’ai essayé dimanche la recette de Un peu gay dans les coings et j’ai adoré ; je rajouterai peut-être des cébettes la prochaine fois . Bonne journée ,
Frederique
Bonjour et merci ! Oui, c’est une excellente recette !
Si on n’a pas de tamarin, vous conseillez de le remplacer par quoi ? Les coings salées aux épices, ça doit être bon.
On peut en effet simplement s’en passer. Et ce sera très bon. Sinon, on peut le remplacer par de la mélasse de grenade (pas plus facile à trouver, j’imagine) ou un jus de citron….
J’ai mis 1/2 citron pressé et du une cuillère de sucre genre rapadura : c’était top !!
Très bonne idée, ça devait être très bon en effet…
Il faudra que j’essaye une fois car je ne connais que des préparations sucrées de coings et je n’aime pas beaucoup ça . La version salée peut me plaire et le tamarin ramassé par terre est un de mes souvenirs d’enfance , le mélange d’acidité et de sucré m’avait plutôt intrigué que rebuté même si je ne trouvais pas le fruit très appétissant . Ce qui m’intéresse particulièrement dans la recette c’est la manière d’utiliser la pâte de tamarin et il m’est arrivé de fabriquer des gelées pour un usage similaire.
Merci Pierre-Henry. Je suis content que cela te rappelle des souvenirs d’enfance… Si tu essaies, tu me diras ?
Alalaaa. J’aime beaucoup le coing que j’ai déjà cuisine en tagine. J’adopte celle-ci, et jattends la saison des coings.
De plus, jadore le tamarin. J’en ai toujours dans mon frigo. C’est délicieux dans les soupes asiatiques de poissons ou autres.