Prière indienne – Sundal de haricots blancs

La plupart des plats indiens prennent souvent un peu de temps à préparer et réclament de nombreux épices. Le sundal lui, est une recette très rapide et elle ne requiert qu’une poignée d’ingrédients : une légumineuse, des feuilles de curry, des piments secs, quelques épices et de la noix de coco. C’est un plat du Sud de l’Inde, plus précisément tamoul.
Si l’on a des pois chiches ou des haricots cuits sous la main, le sundal ne prend que quelques minutes à préparer. Et pourtant c’est un plat très parfumé, un vrai délice.
Mais le sundal n’est pas n’importe quel plat car, si en Inde on le consomme aussi en snack ou à table, c’est surtout un mets de festivals religieux et de temples. On le donne en offrande aux dieux, pendant les pooja (prières) et les fidèles se le partagent ensuite. J’ai le souvenir d’en avoir mangé dans le Tamil Nadu au magnifique temple de Chidambaram il y a deux ans. Pour l’anecdote, le chauffeur avec qui je voyageais depuis Pondichéry était allé gentiment m’en chercher auprès d’un prêtre. Je m’étais fait une petite frayeur après l’avoir dégusté, en réaliséant que la nourriture avait voyagé de creux de main en creux de main…
La version que je vous propose est la synthèse de recettes de plusieurs blogs culinaires indiens du Sud. On peut préparer le sundal avec des pois chiches, des haricots mungo, des black eyed peas (cornilles) et, plus rarement, des haricots blancs. Et justement, j’avais de beaux haricots blancs cuits par mes soins… Vous verrez aussi que cette recette ne contient ni ail, ni oignon car ils sont souvent absent de la cuisine hindoue religieuse.
Je vous raconte. 

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Sundal de haricots blancs

Ingrédients pour 2 personnes

  • 300 g de haricots blancs ou de pois chiches cuits (mais assez fermes pour ne pas s’écraser)
  • 1 c à café d’urad dal décortiqués (petites lentilles blanches, en épicerie indienne, que l’on utilise aussi comme condiment)
  • 1/2 c à café de graines de moutarde
  • 1/2 c à café de graines de cumin
  • 2 pincées de curcuma
  • 1 pincée d’asafoetida (en épiceries indiennes ou en ligne ici)
  • Quelques feuilles de curry (fraîches en épiceries indiennes ou sèches)
  • 2 ou 3 piments secs
  • 1 c à soupe de coco fraîche râpée (ou surgelée ou encore déshydratée non sucrée)
  • 1 cm de gingembre haché (facultatif)
  • Sel
  • Huile de coco

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Préparation

Chauffez l’huile de coco dans une petite poêle et ajoutez les graines de moutarde, de cumin et l’urad dal. Laissez craquer et dorer 1 minute environ.

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Ajoutez les piments secs, les feuilles de curry, l’asafoetida et le gingembre (si vous en utilisez). Faites revenir 3 minutes.

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Ajoutez alors les haricots bien égouttés.

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Salez et saupoudrez de curcuma. Mélangez sur feu moyen pendant quelques minutes.

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Ajoutez enfin la noix de coco râpée (éventuellement réhydratée avec 1 c à café d’eau si vous l’utilisez sèche).

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Coupez le feu et mélangez bien. Laissez tiédir avant de déguster comme un en cas ou avec d’autres plats indiens.

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Bon appétit !

Pour ma part, j’ai servi mon sundal avec des carottes à l’indienne et un peu de riz basmati.

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2 réponses à “Prière indienne – Sundal de haricots blancs

  1. Merci pour cette recette savoureuse. Je connais un peu cette façon de cuisiner les légumes au Kerala (les restaurants Rasa à Londres en fait), c’est frais et délicat (pas d’oignon ni d’ail) mais les feuilles de carry/curry fraîches sont indispensables, les feuilles séchées ne sont vraiment pas aussi bonnes. Ces feuilles étaient jusqu’à il y a 2 ou 3 ans importées d’Inde et du Sri Lanka, l’avion arrivait à Roissy le mercredi et j’en trouvais dans le 15eme le lendemain. Elles se congelent bien. Mais elles ont été colonisées par une maladie qui aurait pu se transmettre à des plantes européennes et par prudence l’UE en a banni l’importation et au désespoir la communauté tamoul elles sont devenues introuvables ici. Alexandre je n’ai qu’une question pour toi: où as tu trouvé les précieuses feuilles?

    • Bonjour Geneviève, Ces feuilles sont délicieuses en effet. Je ne savais pas que l’importation était interdite et je j’en trouvais plus depuis un bon moment en effet. Et à l’automne, une éniéme tentative en passant par la Chapelle et j’en ai trouvé. Illégale sans doute, sauf si la règlementation a changé ! Je ne saurais pas dire dans quel magasin hélas…
      🙂

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