Chose promise, chose due, quand j’ai posté cette tatin de courge butternut sur Intagram, j’ai eu plein de demandes pour en avoir la recette. Et je m’étais engagé à la donner, une fois que je l’aurais cuisinée à nouveau pour bien tester ma recette et prendre quelques jolies photos supplémentaires. C’est chose faite !  La première tarte avait été préparée au printemps, à Bordeaux dans la cuisine de ma regrettée tante, quand la saison des courges se terminait. Une recette sur le thème de nagori*, le goût des choses qui vont nous quitter.

J’aime le principe des tatins salées, avec des légumes, j’en ai déjà posté une avec des courgettes par exemple, à déguster en été. Je viens donc de la refaire à Paris et ici, c’est pour moi une vraie recette d’automne, avec une courge primeur cette fois (hashiri en japonais), une pâte croustillante sur le légume orange caramélisé… Et c’est tout.
Comme je la sale, je sers cette tarte en entrée, mais sans sel et en remplaçant les herbes par de la cannelle par exemple, on pourrait tout à fait la déguster en dessert. J’essaierai un de ces jours, tiens.

En tous cas, cette tatin de courge butternut, servie tiède avec une belle salade, est un vrai régal. Elle est par ailleurs très simple et rapide à préparer.  Que demander de plus ?

Je vous raconte.

* Nagori: la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter. Livre de Ryōko Sekiguchi aux éditions POL.

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Tatin de courge butternut

Ingrédients pour une tarte (moule 26 cm / 6 part environ)

Pour la pâte :

• 250 g de farine (blé, petit épeautre ou un mélange des deux)
• 125 g de margarine
• 1 pincée d’origan
• 1 pincée de sel
• Eau

Pour le reste :

• 1 petite butternut (ou un morceau d’une plus grosse)
• 1 pincée d’origan
• 1 pincée de paprika
• 1 c à café de chapelure (facultatif)
• 1 bonne c à soupe de sirop d’érable (ou d’agave)
• Sel et poivre

Préparation

Placez la farine, l’origan et le sel dans un saladier, ajoutez la margarine en petits morceaux et mélangez du bout des doigts pour obtenir un sable grossier.

Ajoutez 2 à 3 cuillères à soupe d’eau (progressivement, pour ne pas en mettre trop) jusqu’à ce que la boule commence à se former entre vos doigts.

Ne pétrissez pas mais fraisez (i.e. écrasez du plat de la main) la boule deux fois sur le plan de travail, avant de la reformer. Placez-la dans un contenant hermétique au frais pour 1 heure minimum.

Lorsque la pâte est prête (on peut aussi la faire la veille), pelez la courge et taillez-la en gros quartiers d’1 cm à 1,5 cm d’épaisseur, les plus réguliers possible, sachant que la forme diffère là ou sont les graines et dans la partie pleine…

Farinez la boule de pâte sur le plan de travail puis étalez-la. Réservez.

Huilez le fond du moule et répartissez le sirop d’érable.

Disposez les morceaux de courge en une seule couche de manière aussi harmonieuse que possible. Saupoudrez d’origan, de chapelure et de paprika puis salez et poivrez.

Ici, la version printemps bordelais :

Et la version automne parisien :

Recouvrez avec la pâte précédemment abaissée puis froncez délicatement tout autour. Percez 1 ou 2 trous qui permettront à l’air de s’échapper et favoriseront une cuisson homogène.

Enfournez à 200°C pour 40 minutes environ. N’hésitez pas à adapter selon votre four que vous connaissez bien (a priori !). Je me suis amusé à comparer puisque que j’ai fait la même tarte dans deux fours différents et la courge a doré davantage à Bordeaux…

Laissez refroidir avant de démouler. Saupoudrez éventuellement d’un peu plus d’herbes (origan ou même za’atar) et d’un peu de poivre.

Dégustez à température ambiante ou légèrement tiédie (mais pas trop sinon la pâte ramollira).

Bon appétit !

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