Mon enfance – Gelée de coings

Le goût et le parfum du coing me font remonter 50 ans en arrière… dans ma petite enfance. Ma grand-mère me faisait de la gelée, traditionnelle, sucrée, dense, épaisse – presque de la pâte de coings – que j’adorais. Je revois encore le meuble d’où elle sortait les pots en verre recouverts d’un capuchon de plastique rouge… Et puis beaucoup plus tard, surtout pour me faire plaisir car elle n’en mangeait presque jamais, ma mère s’est mise à me faire de la gelée de coing à son tour. 
Ma mère est partie depuis 3 ans maintenant et j’ai eu beaucoup de mal à ouvrir le dernier pot qui me restait de chez elle. J’ai fini par le manger mais sur le pot vide, j’ai laissé l’étiquette écrite de sa main. C’est idiot… Et puis, pour la première fois, l’hiver dernier, j’ai fait quelques pots moi-même. Et j’ai retrouvé l’odeur dans la cuisine, la couleur dans la casserole, le goût…

Cette année, je m’y suis remis, à Paris et à Bordeaux, avec de beaux fruits trouvés au marché, pour en avoir partout… Et la magie opère toujours. Ce fruit qui ne paie pas de mine est vraiment magique. Pour la première fois, j’ai aussi fait de la pâte de coing avec la chair, une fois la gelée terminée. Elle est en train de sécher et j’ai hâte de la goûter. On pense souvent que faire de la gelée de coing représente beaucoup de travail… pourtant, ce n’est pas plus compliqué que de faire de la confiture. 
Je vous donne les ingrédients en proportion fruit/sucre car selon la taille des coings et des pots, on n’en fait pas le même nombre d’unités. Je stérilise toujours un peu plus de pot que ce que j’imagine nécessaire pour pas être pris au dépourvu et je vous conseille de faire pareil.
Je vous raconte ma gelée ?

Gelée de coings

Ingrédients pour 3 ou 4 pots (en fonction de leur taille)

  • 4 ou 5 jolis coings
  • 1 citron
  • Sucre (à peser en fonction du poids de liquide)
  • Eau

Préparation

Passez les coings sous le robinet et essuyez-les, pour bien retirer le duvet qui recouvre la peau.

Sans les peler, coupez-les en quatre puis en dés.

Placez vos coings dans une bassine à confiture ou bien une casserole et couvrez d’eau, juste à niveau. 

Portez à ébullition et laissez cuire à petits bouillons, avec couvercle, pendant 45 minutes à 1 heure.

Placez ensuite une passoire sur un récipient puis un torchon sur la passoire.

Versez les coings et le jus de cuisson et laissez égoutter au moins deux heures. On peut aussi laisser toute une nuit. 

A fin de l’égouttage, repliez le torchon sur les coings et pressez doucement pour extraire encore un peu de jus. Ne pressez pas trop non plus, au risque d’avoir une gelée trouble.

Pesez le jus recueilli et ajoutez 70% de ce poids en sucre. Ajoutez également le jus d’un citron. 

Replacez sur le feu et laissez cuire, en surveillant bien, pendant environ 40 minutes. Pour vérifier la consistance, placez une goutte de gelée sur une petite assiette bien froide : la goutte doit s’arrêter rapidement de couler et gélifier. Si elle descend en restant liquide, prolongez un peu la cuisson et refaite le test.

Versez la gelée bouillante dans les pots bien propres. Si vous souhaitez les stériliser (ce qui n’est pas indispensable), placez-les 5 minutes dans le four à 130°C. 

Fermez les couvercles, serrez, et retournez les pots pendant environ 1 heure. Je vous conseille de les remettre à l’endroit avant que la gelée soit prise car elle risque de rester en haut !

Attendez quelques semaines pour déguster votre gelée de coings, elle n’en sera que meilleure. Elle se conserve par ailleurs au moins un an. Mais celle de ma mère avait plus de 2 ans quand je me suis décidé à la manger…

Bon appétit ! 

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9 réponses à “Mon enfance – Gelée de coings

  1. Je fais de la confiture de coings mais jamais de gelée, je vais me lancer en faisant votre recette qui à l’air simple !
    Merci beaucoup
    Bonne journée

  2. Pingback: Douceur et chaleur - Tajine de coing - Lutsubo·

  3. Je ne suis pas gourmand de coings mais je trouve toujours les processus de préparation des gelées, confiture etc. fascinants , magiques. Merci aussi de partager tes souvenirs. Cela me touche particulièrement.

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