Ces derniers temps, je redécouvre le boulgour, cette graine délicieuse aux possibilités plus larges qu’on ne le pense. Je ne sais pas vous, mais je me perdais un peu entre semoule, boulghour (qui a lui-même plusieurs noms), couscous… Alors, le boulgour c’est le grain de blé dur débarrassé du son qui l’enveloppe, précuit à la vapeur, séché et enfin concassé – c’est Wikipedia qui le dit -. C’est un aliment qui nous vient du Moyen-Orient et dont l’existence est attestée depuis le XIVème siècle au moins.
Pour tout vous dire, je suis enfin allé dîner chez Tawlet, l’établissement parisien récemment ouvert par le restaurateur Kamal Mouzawak, pendant du fameux Tawlet de Beyrout internationalement récompensé. On y sert, avec une grande simplicité et dans une ambiance chaleureuse, une merveilleuse cuisine maison inspirée des différentes régions du Liban. Et j’ai mangé un délicieux boulgour. Entre autres, je vous donnerai aussi bientôt une merveilleuse recette de blettes goutée là-bas.
Mais revenons à mon boulgour aux petits légumes. Pour satisfaire mon envie de boulgour et faire un plat unique et léger, je l’ai cuisiné avec des légumes de printemps, en cuisson pilaf. C’est donc très simple, rapide et incroyablement parfumé. D’autant que j’y ai ajouté deux merveilleux mélanges d’épices : d’abord du za’atar, origan sauvage du Moyen-Orient agrémenté de sumac, de sésame, d’huile d’olive et d’une pointe de sel (les recettes varient mais c’est la composition du mien que je trouve chez Shira).
Et, en fin de cuisson, j’ai saupoudré mon boulgour d’un peu de dukah, mélange d’amandes, noisettes, sésame, coriandre, cumin, sel, fenouil, poivre et thym. Ces mélanges traditionnels ont de nombreuses variantes mais leur vocation est la même, parfumer les plats et apporter des protéines grâce aux fruits à coques. Et pour finir et citer encore une maison que j’aime beaucoup, j’ai servi mon boulgour dans une magnifique assiette du céramiste japonais Kotaro Saji trouvée chez Maison Sato.
Je vous raconte ?
Boulgour aux petits légumes et aux épices
Ingrédients pour 2 personnes
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150 g de boulgour + 2 fois son volume d’eau
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2 petits navets
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2 petites carottes
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1 oignon nouveau
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Persil
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Huile d’olive
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Sel et poivre
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1/2 c à café de graines de cumin
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1/2 c à café de za’atar
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1/2 c à café de dukkah
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1 brin de persil
Préparation
Pelez et taillez les carottes et les navets en petits dés. Hachez l’oignon nouveau.
Faites chauffer un peu d’huile d’olive dans une cocotte et faites revenir le cumin 30 secondes puis ajoutez les légumes, le blanc de l’oignon nouveau et un peu du vert, laissez cuire à feu doux, en remuant de temps en temps, pendant une dizaine de minutes.
Ajoutez alors le boulghour et mélangez.
Versez l’eau (2 fois le volume du boulghour), salez, poivrez et ajoutez le za’atar. Portez à ébullition, couvrez puis baissez le feu.
Laissez cuire une dizaine de minutes puis coupez le feu et laissez gonfler encore 5 minutes.
Servez bien chaud et saupoudrez de dukkah, d’un peu de persil et du reste de vert d’oignon nouveau.
Bon appétit !


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Un plat parfait pour le soir qui pourra au besoin être agrémenté d’une protéine (tofu, œuf dur p.ex.). C’est noté.
PS: hâte de lire votre prochaine recette de cotes de bettes, car j’adore ce légume. En attendant, je vais voir si je trouve une recette de cima di rapa sur votre site, car j’en ai acheté ce matin mais je ne l’ai jamais cuisiné ni goûté.
Merci ! Ravi que ça vous plaise ! Oui, il y a des recettes de cime du rapa sur le blog ! Je les adore !
Définitivement, je ne cuisine pas assez le boulghour! C’est bon pourtant. ^^
Oui, c’est délicieux et facile !
Je vais le réintégrer dans ma cuisine dès que j’aurai la permission du médecin et de la nutritionniste! Ce sera donc probablement à la fin juin, mais je suis patiente. 😉
Bon courage d’ici là !
Pingback: Délicatesse libanaise - Côtes de blettes à la crème de tahini - Lutsubo·
Une jolie recette de saison ! Et une belle assiette 🙂 le mélange c’est « ducat » ou « « dukkah » le second fait plus exotique 😉
Merci Pierre-Henry. Le correcteur orthographique m’a trahi. C’est dukah !